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Pour aller plus loin

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Philippe Bonnet  
Philippe a été chef de mission en Afghanistan pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL jusqu'en septembre 2015, après avoir occupé ce poste en Thaïlande, au Tchad, en RDC et au Soudan du Sud. Depuis 2003 dans l'humanitaire, il a aussi effectué plusieurs missions pour MSF, notamment en Haïti suite au séisme.  

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LES RÉFUGIÉS PAKISTANAIS

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DE GULAN : UN AN APRÈS

AFGHANISTAN

Ils ont fui les combats entre l'armée pakistanaise et les groupes Talibans dans le Nord Waziristân, et sont arrivés en Afghanistan à partir de juin 2014. 

 

Alors que des centaines de milliers de personnes s’éloignaient des zones de combat vers des régions plus calmes au Pakistan, dix mille familles choisissent de franchir la frontière afghane, la fameuse "Ligne Durand" qui depuis 1893 sépare artificiellement les tribus Pashtounes entre l’Afghanistan et le Pakistan. 

 

Certains se sont installés chez des proches ou dans des familles d'accueil. D'autres, ne pouvant profiter de cette possibilité, se sont réfugiés dix kilomètres après la frontière, en Afghanistan, sur un terrain caillouteux, dépourvu d’eau et d’ombre, et où rien ne pousse. 
 

Ainsi naquit, spontanément, le camp de réfugiés de Gulan.

 

Certains arrivent en voiture, d’autres à pieds emportant avec eux quelques affaires, leur biens les plus précieux, des petits stocks de nourriture, ce qu’ils ont eu le temps et la possibilité d’apporter.

 

Rapidement des campements de fortune se mettent en place, les foyers se regroupent par famille et commencent à s’installer. C’est la période du Ramadan, il fait chaud et les communautés environnantes accueillent ces réfugiés et les aident volontiers en donnant de la nourriture aux plus démunis. Des commerçants de la ville de Khost, à quelques dizaines de kilomètres, se cotisent pour envoyer des camions d’eau à ces quelques milliers de personnes. Une entreprise installe même un forage sur ce terrain jusqu’alors disputé entre les tribus environnantes. 

 

Rapidement, l’assistance s’organise, les ONG commencent des distributions d’articles essentiels et installent des réservoirs d'eau pour améliorer l’accès à l’eau. 
 

Fin septembre 2014, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL prend le relais sur la gestion de l'eau et les services d'hygiène et assainissement grâce à des financements de l'Union Européenne. Le camp abrite alors 15 000 personnes qui comptent bien rentrer chez eux au printemps.

 

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Un an après, la situation est bien différente :  

les réfugiés sont toujours là et le camp de Gulan

compte désormais plus de 65 000 habitants.

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    AMÉLIORER LA VIE DES FEMMES

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    SOLIDARITÉS INTERNATIONAL INTERVIENT
    SUR LE CAMP DE GULAN DEPUIS SEPTEMBRE 2014

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Un marché s’est développé, une dizaine d’écoles permettent aux enfants de recevoir une éducation primaire, un centre de santé a été construit, une quarantaine de mosquées rassemblent les fidèles pour la prière.

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Progressivement, les campements de toile sont remplacés par des maisons de briques crues, certainement très proches dans leur conception, des maisons que les réfugiés

ont quittées au Nord Waziristân.

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Les structures sociales se sont développées et une assemblée des anciens (Shura) permet de résoudre les conflits entre les réfugiés et entre les différentes tribus qui composent la population

du camp. Ces anciens sont le relai naturel entre ces communautés et les organisations qui leur viennent en aide.

Malak Janan, responsable communautaire, a la lourde tâche de faciliter les relations entre les différentes communautés dans le camp. Il déplore notamment le fait que ces familles pakistanaises soient encore dans le camp plus d’un an après leur arrivée. 

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    DE L'EAU POUR BOIRE ET SE LAVER


Ayant déjà répondu à l’urgence immédiate en acheminant de l’eau par camion à ces populations, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a triplé cette activité et fournit à présent 15 litres par personne par jour, couvrant ainsi les besoins essentiels. Les structures communautaires sont également alimentées en eau.


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Les infrastructures permettant d’assurer l’accès à l’eau n’ont cessé de s’étoffer. A terme, dix forages produiront plus d'un million de litres d’eau potable quotidiennement. Chaque réfugié disposera d’un minimum de quinze litres d’eau par jour et les structures communautaires (centre de santé, écoles etc.) seront ainsi alimentées en eau.


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"Pour renforcer la réponse à des conditions sanitaires déplorables, nous avons construit quelques 1460 latrines et salles de bains - 2 440 sont en cours de construction ou en projet - distribué des savons et des bidons, tout en promouvant les bons réflexes d’hygiène pour lutter contre les maladies hydriques telles que la diarrhée", raconte Jean-Philippe Barroy, coordinateur de terrain.


Les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL ont également construit 10 lavoirs publics, avec 10 autres à venir, toujours dans le but d’assurer des conditions d’hygiène plus convenables.



La gestion des déchets est également assurée au niveau du camp par SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, grâce à des bacs à ordures, répartis dans le camp et vidés quotidiennement par les réfugiés dans des fosses prévues à cet effet.


Les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL promeuvent également sur place les bonnes pratiques d’hygiène, garantissant l’adaptation de ces populations, souvent d’origine rurale, à la vie dans un camp de réfugiés où la population est plus dense et les risques sanitaires plus élevés. Des sessions de promotion de l’hygiène sont ainsi organisées dans les écoles, dans les foyers et dans certains lieux communautaires.




    AMÉLIORER LA VIE DES FEMMES



Lors de la mise en place de sessions de promotion de l’hygiène dans les foyers, il a fallu prendre en compte les codes sociaux de ces populations traditionalistes. Seule une femme peut entrer dans les campements et accéder aux familles, aux femmes et aux enfants. Ainsi, une équipe de 6 promotrices à l’hygiène est quotidiennement au contact des femmes du camp, diffusant les bonnes pratiques d’hygiène à la communauté. 




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L’avenir ? Il est incertain.


Les réfugiés eux-mêmes n’entrevoient pas un retour dans un futur proche,

certains envisagent même de rester plusieurs années, ce que, dans les faits,

semble confirmer la construction, par les réfugiés eux-mêmes, d’abris plus durables.


Leur sort est lié à l’évolution de la situation militaire et politique au Pakistan

et aux relations entre l’Afghanistan et le Pakistan. Il serait hasardeux, à ce jour,

de faire des prédictions sur un éventuel dénouement de cette crise, rendant le sort

de 65 000 personnes plus que problématique. 





Un des objectifs de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL est également d’optimiser l’accès à des "salles de bain" pour les femmes notamment. "L’idée est de leur offrir plus d’intimité car la vie dans ces camps n’est jamais facile pour elles, surtout pour les femmes seules avec leurs enfants" raconte Rémi Rodriguez, coordinateur des activités liées à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement.


Ainsi, des blocs de latrines et douches familiales d’urgence sont progressivement installés dans chaque campement,
​5 000 seront nécessaires pour permettre à chaque famille d’avoir un accès à des infrastructures sanitaires adaptées à l’environnement culturel. En effet, l’installation de latrines publiques n’aurait pas permis d’assurer l’accès des femmes à ces infrastructures indispensables.

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Soutenez notre action sur le terrain

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Sandra Calligaro 
Photographe indépendante primée, elle vit en Afghanistan
depuis près de dix ans. Ses portraits et ses images de reportage sur les activités d’amélioration du niveau de vie dans le camp de Gulan sont doublés de poignants témoignages sonores de ces femmes et ces hommes qui essaient de retrouver un tant soit peu de dignité.

Photos

Textes

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